Le faisan commun est un galliforme originaire d'Asie. Il a été́ introduit en Europe des l'Antiquité́, par les romains. Il existe de nombreuses de races de faisans, du faisan de Mongolie au Hoki blanc en passant par le faisan Mikado. Le faisan possède une grande facilité d’adaptation. Au moyen Age, en France et en Grande Bretagne, le faisan est déjà élevé en volière. Jusqu’à la Révolution, il existait en France des faisanderies royales où le faisan était considéré comme oiseau prestigieux pour la chasse, l’ornement, amis également la consommation.
Les faisans ordinaires sont:
Faisan ordinaire
Faisan de Mongolie
Faisan à collier de Chine
Faisan Versicolore
Faisan de Formose
Les autres espèces incluent:
Faisan doré
Faisan de Lady Amherst
Faisan argenté
Faisan noir
Faisan de Swinhoe
Faisan Prélat
Faisan de Bulwer
Faisan Hoki bleu
Faisan Hoki blanc
Faisan Wallich
Faisan vénéré
Faisan d’Elliot
Faisan Mikado
Faisan de soemmering
La durée de vie d'un faisan peut atteindre... plus de 10 ans. Les jeunes faisans se reproduisent souvent dès l’année qui suit leur naissance. Une jeune poule pondra environ 12 œufs en une vingtaine de jours. Ces oeufs seront deposés dans un nid forme simplement avec des brindilles, des plumes et des herbes. Les oeufs incuberont 24 jours, avec une éclosion entre début mai et mi juillet. Les jeunes faisandeaux quittent le nid des leur naissance, mais restent autour de leur mère pendant environ deux mois.
A l'age de 2 mois, le faisan commun pèse un demi kilo et les jeunes coqs faisans voient apparaître les premières couleurs de leur beau plumage. Le plumage adulte sera complet vers l'âge de 4 à 5 mois. Les jeunes coqs sont alors dits “maillés”. Lors des premiers mois de sa vie, la survie du faisandeau est assurée par la poule faisane. Les 'compagnies' des faisans rencontrées sont souvent uniquement constituées de poule faisane et de ses jeunes de l’année. A la fin de l’été, lors d’une bonne reproduction, il est fréquent de voir des compagnies de 6 à 8 faisans. Mais, dès l’approche de l’automne et le début de la saison de chasse, ces 'compagnies' sont déjà dissoutes, contrairement à celles des perdrix qui ne seront dissoutes que quelques mois plus tard, en hiver. Les groupes de faisans rencontrés en hiver n’ont vraisemblablement rien à voir avec les compagnies rencontrées dans l’été.
Les faisans aiment la verdure: bois, haies, friches, bosquets, et buissons. Ils apprécient des sous-bois agrémenté de prés et de champs cultivés, avec des châtaigniers, chênes, et arbres a baies qui fournissent de la nourriture naturelle. Bien sur, il faut des points d'eau repartis sur le territoire. Le terrain ne doit pas être trop humide, avoir de zones d'ensoleillement, un sol sableux qui se draine naturellement. Le faisan s'adapte a beaucoup d'environnements. Les faisans aiment les paysages variés avec des petits bosquets, des haies de genévriers (il y en a beaucoup a Janvry!), des bordures des forets. Les faisans se trouvent aussi dans le maquis, la garigue ou des régions marécageuses.
Le faisan est normalement sédentaire mais peut se déplacer dans un rayon d'un kilomètre dans la journée.
Enfin, il faut que le nombre de coqs faisans soit proportionnel à celui du nombre de poules faisanes : s’il n’y a pas assez de femelles les mâles peuvent s’éloigner a cause de leur territorialité naturelle. Si les femelles sont trop nombreuses les couvées seront moins fécondes. Un bon ratio à maintenir est un coq pour 5 poules. Il faut compter au moins 2 m² pour chaque faisan.
L’alimentation des faisans est, contre toute attente, catégorisée comme omnivore. Les faisans se nourrissent d'aliments d’origine animale et végétale dont la quantité varie selon l’âge. Ils raffolent des insectes et autres proies minuscules et consomment beaucoup de substances végétales et d’herbes fraîches. Pour maintenir une population saine de faisans, il est recommande de fournir une alimentation complète: blé, maïs concassé, différentes sortes de grains et de végétaux, légumes, fruits. Il faut compléter cette alimentation de base par des protéines animales, principalement en élevant les animaux autour de sources d'insectes (supprimez les pesticides des cultures a gibier!).
Le biotope et le mode de vie du faisan laissent peu d'options pour effectuer un comptage précis d’une population naturelle sur un territoire précis. Si la gestion peut s’envisager sur un espace plus restreint que pour les perdreaux gris ou rouges, un comptage de printemps et une estimation de la reproduction restent toujours très difficiles. Pour apprécier la densité des faisans d’un territoire, la principale méthode sera d'observer le chant des coqs faisans lors de la délimitation des territoires pendant le printemps. Le meilleur moment restera au coucher de soleil, lorsque les coqs vont se percher pour la nuit.
Le comptage des poules faisanes est beaucoup plus difficile. La meilleure option est de compter les couches des poules, les endroits où elles passent la nuit. Une autre option est de comptabiliser les fientes, relativement facile a reconnaitrais. L’observation des compagnies de poules faisanes et de jeunes faisandeaux en été, en bordure de chemin ou lisière de bois, sera le seul indice d’une certaine réussite de la reproduction.
En général, à l’ouverture de la chasse, les faisans de l’année sont identiques aux adultes par leur plumage et leur poids. Il reste très difficile de distinguer un jeune coq faisan d’un adulte, ou bien une jeune poule faisane d’une poule plus âgée. Ce comptage est critique pour suivre les évolutions de populations.
La détermination de l'âge des coqs et poules faisanes peut permettre aussi de contrôler les évolutions des populations. Les jeunes faisans de l'année possèdent aux pattes des ergots de moins d’un centimètre de long, en moyenne 5 à 8 millimètres. Les adultes de plus d’un an présentent des ergots plus longs. Non seulement la longueur, mais également l’aspect des ergots est important. Les coqs faisans adultes sont pourvus de longs ergots qui sont également pointus et légèrement recourbés. Des anneaux de croissance sont visibles à la base de chacun de ces ergots, témoins de l'âge approximatif des coqs.
L'âge des poules faisanes est plus facile à déterminer avec précision, en revanche. La couleur du plumage, le poids de l'oiseau ou la dureté du bec sont quelques signes indiquant l'âge de la poule faisane. Mais l'examen du cloaque d'une poule (c'est par la que la poule pond ses oeufs…) et plus particulièrement de la bourse de Fabricius permet de confirmer l'âge des poules faisanes. Cet organe a fonction immunitaire étant moins stimule lorsque la poule faisane vieillit, il s'atrophie naturellement, la poule faisane étant moins sensible aux virus et bactéries. Donc plus la poule est âgée, plus la bourse de Fabricius sera atrophiée.
L’examen du tableau de chasse permet d’évaluer objectivement la réussite de la reproduction d’une population naturelle de faisans. Une mauvaise année de reproduction voit le nombre des jeunes faisans identique ou inférieur aux adultes. Les prélèvements doivent rester minimum dans un tel cas. Mieux vaut s’abstenir de tirer du faisan lors de la saison de chasse. Lors d’une bonne saison, le rapport sera d’environ trois jeunes pour un adulte, indépendamment du sexe. Le plan de tir pourra inclure, cette année-là un prélèvement de 30 à 40 % de la population présente à l’ouverture de la chasse avec idéalement un ratio de 2/3 de coqs et 1/3 de poules. Les mortalités hivernales, liées à la prédation, aux maladies, ou aux accidents viendront s’ajouter aux prélèvements de la chasse. Lors d’un hiver assez rigoureux, vingt pourcent des faisans présents sur le territoire après la chasse peuvent périr.
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